Au cours de mon séjour parisien, il n’a cessé de pleuvoir. Une aubaine pour remettre en chantier mon troisième livre.
J’ai repris le fil de l’écriture, aux heures tardives comme à celles qui précèdent l’aube. Solitude de l’écrivain ? Pas tant que cela, les personnages se pressent. Attendez, soyez patients, le tour de chacun viendra.
Mon premier livre ‘Réflexions dans le miroir du golf’ comportait quatre nouvelles. Je me suis essayé à l’écriture, tout en sachant que j’avais déjà beaucoup écrit mais sans publication. Les forums de golf témoignent de mes écrits…qui débordaient largement du sujet traité.
Mon second livre ‘L’arbre de mémoire’ était un roman alliant vécu familial et imaginaire. Bien que faisant preuve d’un certain style aux idées débordantes, je n’ai pas été satisfait de l’aboutissement d’un travail qui m’avait occupé pendant deux années.
Mon troisième livre, dont le titre n’est pas encore venu de lui-même, je l’ai débuté il y a quatre ans, laissé, repris, et écrit l’arbre de mémoire.
On peut dire qu’il est sur l’arbre des mots, des phrases, des histoires familiales. Je n’ai pas le droit de le rater, de passer à coté de quelque chose que je poursuis depuis des années.
Le récit, le développement, la musique du texte, composent les chapitres qui s’entassent dans mon pc.
Pourquoi écrit-on ? La réponse est variable surtout dans notre société où certains se pressent au devant de l’actualité pour ‘vendre’ leurs livres humides d’encre d’imprimerie.
Tel fait divers se produit, telle actualité se présente, tel homme ou telle femme se retrouve au devant de la scène politique ou internationale et aussitôt il faut écrire un livre, provoquer le buzz.
Ce qui me dérange c’est l’éphémère qui guide nos vies. On ne vit plus, on est des flashes AFP, des lignes de Reuter.
Il est un fait établi que mes deux premiers livres ne m’ont pas fait changer de statut social, ni même rapporté des droits d’auteur imposé à 75%. Je cumule mes droits d’auteur mais, bien sûr, mon éditeur se sert jusqu’à un certain niveau au-delà duquel, il me versera ces fameux droits. Pour l’instant, je n’ai encore rien vu venir. L’argent n’est donc pas ma motivation première, alors quelle est-elle ?
Dans la vie courante, il n’est pas nécessaire de faire de grands efforts pour accomplir un certain nombre de tâches. Il y a de l’automatisme intellectuel. En ce qui me concerne, l’écriture est un savant dosage de liberté laissé à l’esprit tout en le contraignant par ailleurs. Je m’amuse avec Lui.
Il y a du jeu dans l’écriture, ses tentatives d’évasion, ses réticences à aller au bout d’un sujet, d’une action, ou tout son contraire tel un attelage qui s’emballe.
J’adore ses propositions tandis que j’écris. Il est souvent en avance, amène une expression qui se transformera en un chapitre entier. Alors je fais une interruption et note ses remarques, puis je reprends.
Ou bien, si mon esprit insiste et me dit ‘laisse-moi faire’ alors, j’interromps mon écriture, ouvre une nouvelle fenêtre de Word. Sous sa dictée, je me passionne pour ce qu’il me dit. L’horloge n’a plus d’aiguille !
Il y a dans ma boite ‘en cours’ un tas de thème à la Tchaïkovski.